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Compte rendu de Nicole KOBAK. Atelier animé par Gérard BOURGES le 13/09/2014 au jardin partagé du Clos du Poivre à Herbignac.


Gérard de formation agronomique durant les années chimiques 70-72, ancien gérant de jardinerie avec son lot de pesticides, est ensuite passé au potager naturel faisant ainsi table rase de la chimie.

Actuellement dans de nombreuses jardineries, le personnel est formé aux produits naturels avec info/ risques chimiques sur l’homme, les produits naturels étant proposés avant les pesticides cependant toujours demandés : cependant en 2020, est prévu l’arrêt de la vente des pesticides en jardinerie. En effet, une poignée de terre contient des milliards d’organismes perturbés, détruits par les traitements chimiques ! (rien de prévu pour les professionnels de l’agriculture…)

Il y a donc nécessité d’évolution vers le jardinage au naturel mais non bio pour Gérard (car certification indispensable) ou jardinage raisonné.

Quelques trucs :

La notion de plaisir dans le jardinage doit être supérieure aux contraintes sous peine de lasser ; il conviendra donc de prendre en compte :

  • la terre basse
  • le fait d’éradiquer l’herbe, les parasites
  • l’arrosage
  • les maladies
  • le travail du sol (bêchage, binage) :

Sur 1ha/an, un ver de terre fore plus de 50000km de galeries qui aèrent le sol et retournent la terre jusqu’à 70cm de profondeur d’où l’inutilité voire la nocivité du bêchage qui perturbent la répartition des micros organismes du sol, le retour à l’équilibre nécessitant 3 mois.

1 - DONC couvrir le sol

Dès le 15 septembre et au + tard, le 15 novembre avec du compost pour protéger du lessivage du sol et empêcher la pousse des mauvaises herbes.

2 - Nourrir le sol, les plantes bien nourries étant plus résistantes au 15 octobre au + tard :

Fumier de cheval : laisser reposer 3 ans.

Éviter la fiente de poule très riche en azote.

Semer des engrais verts, notamment après des plantes très voraces (pommes de terre, tomates…)

Concernant le compost : 1/3 de vert et 2/3 de brun

Cendres riches en sels minéraux : pour une épaisseur de 20cm de déchets, mettre 2 poignées de cendre que l’on a laissé reposer avant usage.

Tomates et pieds malades, fruits abimés :

Si le compost est court (fait en quelques mois), on y retrouve les maladies qui disparaissent du compost évoluant sur 2 ans d’où la nécessité de 2 à 3 tas.

Compost de jardinerie : contient un peu de produits de traitement mais pratiquement éliminés en fin de transformation.

Animaux du compost : limaces, escargots, vers blancs (= cétoine, variété de scarabée)
En hiver, attention à la fourche pour retourner le compost car risque de blessures de hérisson, musaraigne qui s’y tiennent au chaud.

Aération du compost :

Planter 3 à 4 bâtons verticalement dans le tas de compost et les incliner dans tous les sens, plus facile que le retournement à la fourche tout en préservant la faune.

3 - Ne pas bêcher

mais seulement aérer (grelinette ou fourche-bêche pour petite surface) afin de ne pas perturber la vie du micro organismes du sol.

4 - Lutter contre les nuisibles :

Mulot : pièges

Limaces : hérissons, crapaud, taupe, orvet. Le piège à bière fonctionne trop bien car attirent aussi les carabes vivant dans le paillage.

Pucerons : plantes amies ou relais telles les fèves (4 à 5 plants suffisent), les capucines. Si les pucerons sont trop nombreux, les éliminer en mettant le feuillage infesté dans l’eau, utiliser un simple jet d’eau très puissant.

Aleurodes en serre : utiliser de grandes plaques jaunes, cette couleur étant attractive. Peut être bricolée avec du carton peint en jaune et recouvert de glu.

Vers gris (larve de papillon, la noctuelle), taupin ou larve fil de fer (larve de coléoptère), vers blancs (larve de hanneton) : mangés par les oiseaux fouisseurs. Ne pas enfouir les matières organiques

La tanaisie plantée entre les rangs empêche la ponte des papillons.

Ennemis des vers blancs : nématodes lyophilisés, ce qui peut être onéreux.

Vers de la pomme = carpocapse, papillon qui pond également sur les cerises surtout les variétés précoces par ex. hâtives burlat.

Mouches : attirées par le jaune, les plaques étant enduites de glu.

Piéride du chou : purin de feuilles de tomate, fait en 8 jours ou feuilles de tanaisie à jeter dessus.

Hernie du chou : maladie du jardinier car apparait quant il y a plusieurs cultures de crucifères à suivre : pratiquer la rotation des cultures.

Chauve souris insectivores : actuellement en déficit or chacune mange 5 à 10000 insectes/nuit : leur faire des abris.

Trous dans la roquette : mangée par l’altise : à combattre avec de la tanaisie par ex en dispersant les tailles de tanaisie entre les rangs ? Également pour poireaux et carottes.

Disperser les aromatiques dans le jardin ;

Semer carottes entre ail, oignon.

Consoude : contient NPK, très équilibrée. Souvent il manque de potasse dans le sol par ex pour les plantes à fruits (tomates, courgettes, fraises) : arroser avec le purin tous les 15jours à 3 semaines.

ATTENTION : aucun traitement insecticide même naturel, durant le butinage !

Ennemis des vers blancs : nématodes lyophilisés.

Vers de la pomme = carpocapse, papillon qui pond également sur les cerises surtout les variétés précoces par ex hâtives burlat.

Lutte contre les mouches : elles sont attirées par le jaune, les plaques étant enduites de glu.

Chauve souris insectivores ; actuellement en déficit or chacune mange 5 à 10000 insectes/nuit.

Contre les insectes : huile de colza

Chenilles :

Une mésange avec petits mange de 50 à 60 chenilles /jour

Autre possibilité contre les chenilles : bacilles thuringiencis

Fumagine sur les fruits : poudre noire qui se développe à partir du miellat issu du fruit ou des pucerons

Fourmis : insectes utiles au jardin mais élèvent les colonies de pucerons dans les fruitiers notamment. A prévenir en mettant une bande plastic engluée sur le tronc.

Petits arbustes fruitiers : boursouflures rougeâtres sur les feuilles liées à la présence d’insectes sous les feuilles : traiter avec du savon noir, de l’huile de colza.

Carpocapse : pond de fin mai à début juillet :

Lutte avec piège à phéromone (onéreux), utilisés comme détecteur avec un seul au départ. Si besoin, ajouter 3 à 4 autres pièges ou traiter avec du pyrèthre naturel, de l’huile de cade en bouteille (contre le ver de la châtaigne) mais sent très mauvais !

Thrips dans les serres : lutte avec des plaques bleues engluées.

5 - Lutter contre les maladies :

= signal de déséquilibre :

Mildiou / tomates  : apparait entre 21 et 24°C en chaleur humide, pas pour une T° au-dessus.

Dans les serres, arroser le matin pour que l’humidité ait le temps de s’évaporer avant la montée de T° ;

Moniliose : Si on ne faite rien, difficile à éradiquer : le champignon reste dur le bois tout l’hiver, contamine ensuite le jeune bois puis le bouton floral.

Méthode : fruits et branches contaminées ne doivent pas aller en déchetterie ni rester au sol.

Tailler le bois desséché porteur plus tôt possible.

Faire une solution liquide avec de l’argile verte+ OU – blanc. Traiter par pulvérisation en hiver pour tous les fruitiers, pendant 2 à 3 ans de suite pour assainir.

Cloque du pêcher : Avant l’apparition des bourgeons, disposer des coquilles d’oeufs bios et non cuits grossièrement brisés dans de petits filets (par ex de boules de graines ou de citron…) dans les branches (environ une douzaine pour un arbre de 1,70m de hauteur), à renouveler tous les 15 jours durant le printemps.
NB : action antibiotique liée à la membrane coquillière blanche entourant le blanc d’oeuf.

Tavelure : Avant installation de la maladie, bien nourrir l’arbre mais ne pas trop, charger en potasse et en silice (prêle, fougère) en pulvérisation.
Si la maladie est bien installée, pulvériser du soufre.
Rosiers malades : tailler maintenant 1/3 ou ½ puis ramasser.

Champignons : Bons dans le cas des mycorhizes, sorte de feutrage blanc nourricier qui empêche l’installation des mauvais champignons.

A la plantation, actuellement on met des mycorhizes symbiotes de l’arbre qui vont chercher l’eau et la nourriture et ainsi favoriser la reprise du jeune arbre.

Idem pour le BRF laissé en tas ou en sac et dans lequel se développe les mycorhizes.

pourridié  : champignons du sol attaquant les racines des arbres et arbustes.

Avant de planter un arbre après déracinage, laisser le trou ouvert 3 mois pour laisser sécher et détruire le pourridié.

6 - Utiliser les auxiliaires du jardin :

Réaliser un environnement attractif (haies variées d’origine locale, fleurs, tas de bois, branchages, construction d’abris …)

Insectes

  • Larves de coccinelles (mangent 150 pucerons par jour)
  • Syrphes (ressemble à une guêpe à vol stationnaire)
  • Bourdon++ : non frileux donc les premiers pollinisateurs : passe l’hiver enterré ou dans des arbres creux malheureusement en voie de disparition.
  • Carabes,
  • Cantharides,
  • Très grands xylocope
  • Moro sphinx,
  • Machaon

    cf. sur internet : insectes auxiliaires du jardinier pour la description, le mode de vie et l’action de l’insecte.

Vertébrés :

  • Hérisson,
  • Musaraigne,
  • Chauve souris,
  • Crapaud,
  • Orvet,
  • Oiseaux fouisseurs

7 - Questions subsidiaires :

Engrais naturels :Terre de taupinière, crottes de lombric, marc de café associés

Fleurs au pied des arbres ? : OK car l’arbre puise dans le sol au niveau de la limite de la ramure et non au pied dur tronc.

Tonte au pied des arbres ? : Une grosse quantité est nuisible à l’arbre donc pas de grosse tonte contre le tronc ; laisser sécher, en mettre un peu comme compostage de surface, sur 2-3cm d’épaisseur. En remettre de temps en temps.

Culture des fraises : Paillage synthétique en toile tissé, recouvert de paille qui nourrit le sol. A changer tous les 3-4 ans en raison de l’épuisement des pieds.

Paillage avec le BRF (bois raméal fragmenté), à mélanger avec la tonte et laisser décomposer quelques mois avant usage (OK quant il y a des mycorhizes =blanc de champignons à fonction nourricière.

Poireau : favoriser la pousse par la coupe des feuilles 1 à 2 fois à 20cm de hauteur.

Faire disparaitre une souche : Recouverte d’une bâche noire, a disparu au bout d’un an (ex. cité par un membre de l’atelier)

Drainage par culture sur butte : prévoir de 0,80 à 1,20m de large pour un bon accès aux plantes.

8 - Bibliographie :

  • Pucerons, mildiou, limaces… de JP THOREZ, chez TERRE VIVANTE coll. écologie pratique
  • Divers guides sont consultables à LOE à Guérande, 2 rue A BRIAND, ouvert du lundi au vendredi de 9h à 17h
  • Suggestion de LOE : faire acheter les guides (nombreux chez TERRE VIVANTE) par votre médiathèque !

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